Alors que Sony BMG alimente encore la presse, que la France s'apprête à fêter un Noël Orwellien, une juridiction des États-Unis balance un pavé énorme concernant les machines à voter électronique « Diebold » (société très Bushienne).

Lors des dernières élections américaines « l'intégrité » de ces machines ont été remises en question :

  • aucune trace papier des votes
  • erreurs de programmation (deux tables liées sans intégrité référencielle au moins)
  • transmission des résultats non cryptée, non authentifiée, aucune garantie de non altération
  • ...

Bien sûr il n'est pas possible d'écrire que si ces machines avaient été différentes le résultat des élections n'aurait pas le même, toutefois le doute est permis...

Cette juridiction de Caroline du nord impose à la société Diebold de fournir le code source complet et la liste des programmeurs ayant participé au projet ; manque de chance le logiciel est sous Windows et donc une partie du code source est manquante !

En aéronautique les logiciels embarqués sont soumis à une norme (DO328) extrèmement stricte : chaque couche utilisée doit satisfaire à cette norme ; même si cela reste du source fermé, cette norme est très contraignante et repose sur des critères techniques et non pas sur de la paperasse (comme c'est le cas d'ISO-900X).

Dans le cas de Diebold c'est du logiciel « Visual Basic » fermé a priori codé avec les pieds étant donné qu'il y a déjà eu des failles de sécurité potentielles affligeantes de trouvé (un simple update SQL pour changer le résultat des votes et ce sans l'accès aux sources).

La question qui se pose est : « est-ce qu'un logiciel de ce type devrait être en Open Source ? ».

Je pense que la seule réponse valable est oui, et sans appel ; alors que le processus de comptage manuel est lent mais très bien surveillé (si vous avez déjà participé à un dépouillement vous avez du vous en rendre compte), il faudrait accepter de s'en remettre sans objection à « l'ordinateur », les programmeurs, le réseau de transmission et le système central ?

Certainement pas. Et c'est là que l'Open Source prend tout son sens, ce n'est pas forcément un processus démocratique dans la mesure où tout le monde ne sait pas lire un programme ou trouver des failles ou des erreurs ; mais la mise à disposition publique est le garant que si quelqu'un a quelque chose à redire dessus il pourra le faire en disposant d'éléments objectifs.