Quand on arrivait à la Nouvelle Orléans on ne pouvait pas se croire aux États-Unis, le politiquement correct n'était vraiment pas de mise ; et puis surtout c'était une ville avec une odeur et une histoire.

Tout n'était pas rose bien sûr, la pauvreté bien rangée au détour d'un quartier, contraste cinglant mais réalité du sud américain et malgré tout la joie de vivre ; interdiction de circuler en voiture dans l'après-midi sur Bourbon street pour laisser passer les défilés impromptus avec fanfare ; le Jazz et le Blues ; la bonne bouffe ; les réverbères courbés qui semblaient droits quand on sortait des bars...

Excepté Tokyo je n'ai pas le souvenir d'une ville aussi déjantée.

Après la ruine de la Nouvelle Orléans par Katrina et le laxisme de l'administration américaine, la New Nouvelle Orléans risque de devenir une ville américaine typique, sans saveur et sans âme, un mall et un financial district, et le Mississippi qui gronde au loin et qui se souvient.

New Orleans, I will miss you.