Sharky

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mercredi 19 octobre 2005

L'informatique c'est quand même un métier

Dans cette profession, on a (je suppose) tous le souvenir d'avoir dû répondre diplomatiquement au moins une fois : « Euh, non ça ne fonctionne pas vraiment comme ça. ».

Mais quand l'attaque vient de l'intérieur, quelqu'un qui est supposé au moins en connaître un peu sur les réseaux (vu qu'il héberge des sites ce serait bien d'avoir une vague idée de TCP/IP, des services réseaux, etc.), ça fait froid dans le dos.

Imaginons une appli web PHP qui pour obtenir des informations passe par un serveur applicatif, rien d'original et non je ne vais pas parler de « Web 2.0 », ça semble logique de spécifier dans le fichier de configuration de cette application l'adresse IP et le port à utiliser pour contacter le serveur applicatif (avec un port et 127.0.0.1 pour l'adresse comme défaut), bref rien d'extraordinaire.

Pourtant le sublime est toujours là où on ne l'attend pas :

Si je change l'adresse IP ou le port dans le fichier de configuration PHP le serveur applicatif continue à écouter sur 127.0.0.1:port ; comment faire pour modifier l'adresse et le port par défaut du serveur applicatif ?

  1. lire « les réseaux pour les nuls »
  2. assimiler la différence entre un client et un serveur
  3. taper nom-du-programme-serveur --help
  4. changer de métier et laisser l'informatique en paix ?

Bisounours d'or avec les félicitations du jury, mais le bisounours de platine me semble assez accessible avec un peu d'effort (courage !).

Crédit : merci MC pour ton excellente suggestion.

samedi 15 octobre 2005

Jessica Alba

Je ne peux pas dire que je suis indifférent physiquement à cette demoiselle toutefois ses récentes déclarations préjudiciables aux requins pour la promotion de son dernier film commencent à m'exaspérer. En fin de compte c'est très bien résumé par Global surf news :

Hollywood or not, we are obliged to thank the shark for passing Jessica's way, giving us reason to report the "deadly incident" and display some pretty pics of Jessica.

Hollywood ou pas, nous nous devons de remercier le requin d'avoir croisé la route de Jessica, ce qui nous permet d'informer sur « l'incident mortel » [sic] et de présenter quelques images sympas de Jessica.

Pour être complet le journal défend le requin : The shark may have been attracted for a nibble after seeing the image to the left très difficile à traduire (pour moi) mais en gros les seins de Jessica ne l'ont pas laissé indifférent, c'est nettement plus subtil et drôle en version originale (ou traduite mais c'est un art que je ne maîtrise pas vraiment) et dans le contexte de la page web mentionnée.

Quand ça balance...

Puisque ces données sont publiques voici le « top 10 » des exportateurs d'ailerons de requins vers Hong Kong.

Quelques remarques toutefois :

  • les données datent de 2000
  • seules les exportations légales figurent
  • Hong Kong est considérée comme la principale plaque tournante des ailerons de requins mais ce n'est pas pas la seule
  • Ces chiffres peuvent être sujets à caution (dans un sens ou dans l'autre) suivant qu'il s'agit d'ailerons séchés ou non (au moins 40% d'écart en masse) et il n'est pas toujours possible de savoir avec certitude si la déclaration d'exportation indique cette information.
  1. Espagne, 970412 kg
  2. Taiwan, 639869 kg
  3. Indonésie, 597012 kg
  4. Émirats Arabes Unis, 498863 kg
  5. Yemen, 350052 kg
  6. Inde, 315591 kg
  7. États Unis, 298821 kg
  8. Singapour, 296720 kg
  9. Mexique, 269765 kg
  10. Japon, 254207 kg

En sachant que l'IUCN qui a préparé ce document spécifie qu'il s'agit d'ailerons séchés (moins de 3% du poids total) nous allons diviser ce nombre par 0,03 puis le diviser par le poids moyen d'un requin (15 kg). Nous avons donc maintenant par pays le nombre (en millions) de requins tués par année pour pouvoir exporter cette masse d'ailerons :

  1. Espagne, 2,15
  2. Taiwan, 1,42
  3. Indonésie, 1,32
  4. Émirats Arabes Unis, 1,1
  5. Yemen, 0,77
  6. Inde, 0,7
  7. États Unis, 0,664
  8. Singapour, 0,659
  9. Mexique, 0,599
  10. Japon, 0,564

Le total pour le « top 10 » donne déjà 9,95 millions de requins tués pour les ailerons et déclarés à l'exportation pour Hong Kong. Les 3% du poids total du requin pour des ailerons séchés me semble optimiste. Il y a 87 pays qui exportent (légalement) les ailerons de requins vers Hong Kong...

Pour information la France (métropolitaine) est classée 67ème.

Rencontre

1, 2, 3 Splash !

OK, descente dans le bleu de l'Océan Pacifique, équilibrage de la pression, on s'arrête à 25 mètres de profondeur, à 1000 mètres en dessous de nous : le plancher océanique ; le bleu omniprésent, irréel. Le courant important va nous transporter directement dans la passe. On commence à discerner le fond qui remonte abruptement à 60 mètres et puis soudain une silhouette incertaine dans le bleu, je n'ose pas y croire.

Alors que l'on lutte pour se maintenir en place, il nage avec grâce à contre courant, il ne s'approchera jamais à moins de 10 mètres, ruinant mes espoirs d'être en mesure de réaliser une photo correcte, puis finalement disparaît. On se regarde, j'ai l'impression d'avoir rêvé, mais non mes compagnons de palanquée confirment, il y a des signes qui ne peuvent pas tromper ; euphorie générale.

J'ai vidé toute ma bouteille, panne d'air, je squatte donc un détendeur accueillant puis palier, remontée sur le bateau, la routine, silence, retour sur terre.

C'était mon premier grand requin-marteau.

J'ai vu un requin baleine !

Malheureusement non en ce qui me concerne, mais si vous avez eu cette chance et que vous disposez de photographies ainsi que de la date de prise de vue et de la localisation vous pouvez aider des chercheurs à déterminer les parcours migratoires et à estimer la population mondiale du plus grand poisson du monde (sur le chemin de l'extinction).

Même une photo prise depuis un bateau peut aider sous réserve qu'elle soit prise de côté et inclue la tête du requin jusqu'aux fentes branchiales, le motif constitué par les tâches blanches est unique à chaque individu et peut suffire à une identification fiable. Un logiciel créé dans le cadre du télescope Hubble a été adapté pour réaliser automatiquement cette tâche.

La banque de données d'identification des requins baleines (en français).

N.B. : j'ai hésité entre la catégorie « Requins » et la catégorie « Open Source », en effet Internet rend possible maintenant de vrais réseaux mondiaux de coopération où chaque individu (connecté) peut apporter sa pierre à des projets qui auraient été perçus comme impossibles il y a 10 ans, n'hésitez donc pas à participer.

jeudi 13 octobre 2005

Finning et situation mondiale des requins

Cela fait des années que l'on estime le nombre de requins tués chaque année mondialement à 100 millions.

J'ai voulu essayer d'exploiter les chiffres de la FAO, puis ceux de l'importation des ailerons de requins à Hong Kong mais sans disposer des données à la source il est impossible d'obtenir des chiffres incontestables.

Donc j'ai abandonné cette idée. En revanche je compte bien démontrer pourquoi le « prélèvement d'ailerons » ou finning est une abomination et que les requins sont globalement sur le chemin de l'extinction.

Tout d'abord il convient d'expliquer ce qu'est le finning : Les requins sont rarement pêchés avec d'autres poissons car l'urée contenue dans leur sang contamine les autres poissons dans la cale et les rend non vendables, par ailleurs même si un requin peut être entièrement exploité (pas seulement en cuisine mais également en industrie) la valeur marchande est faible sauf pour une seule chose : les ailerons avec un prix au kilo d'au moins 50 €. Le finning de plus est une opération quasi industrielle (personnes sensibles s'abstenir) et les contraintes de limitation en volume de la cale ne s'appliquent guère.

Quand ces trois critères sont réunis :

  • valeur élevée
  • industrialisation
  • stockage sans coût (ou presque)

L'épuisement de la ressource n'est pas loin.

D'ailleurs ce n'est pas moi qui le dit mais M. Poon, propriétaire de la plus grande chaîne de restaurants de soupe aux ailerons de requins de Hong Kong, dans le quotidien chinois SCMP fin août 2004 (désolé je n'ai pas de lien à disposition, il faudra me croire sur parole) :

Mr. Poon said the mainland demand was so high that the company's biggest concern was securing new sources of seafood. "Some countries that supply us with abalone and shark fins are running out of stock".

M. Poon a dit que la demande [NdT : la Chine continentale] était si élevée que la priorité de son entreprise était de sécuriser de nouvelles sources pour se fournir en poissons, crustacés et mollusques. « Certains pays qui nous fournissent des mollusques et des ailerons de requins ont déjà épuisé leur stock [NdT : j'hésite à mettre capital à la place de stock]. »

La masse moyenne des requins capturés est en diminution sur 40 ans

Cette étude scientifique récente ne s'appuie que sur des données issues des pêcheries et applique des méthodes statistiques extrêmement fiables (indice de confiance de 95%).

La masse est fortement liée à la taille et est un indicateur de maturité sexuelle or les requins atteignent leur maturité sexuelle extrêmement tardivement comparé aux autres poissons, de plus le taux de reproduction est très faible toujours comparativement aux autres poissons.

L'implication évidente de ces résultats est que de moins en moins de requins capturés sont en âge de procréer donc les populations ne peuvent que diminuer.

On ne parle pas ici de tendance mais du triste constat que l'homme a pillé les océans : la masse moyenne du requin bleu est passée de 52 kg en 1950 à 22 kg en 1990. Et il n'y a pas que le requin bleu, et il n'y pas que les requins d'ailleurs, mais la faiblesse du mécanisme de reproduction des requins les exposent en première ligne.

L'homme est-t-il suicidaire assez pour exterminer les apex prédateurs qui régulent l'écosystème de 70% de la planète ? Croit-il que détruire un animal qui représente l'aboutissement de millions de kilos de biomasse et de 400 millions d'années d'évolution n'aura pas un effet par exemple sur l'absorbtion des giga tonnes de gaz carbonique en excédent dans notre atmosphère par les océans ? Il semble que oui. Comment peut-on gaspiller 95% de la masse exploitable d'un animal pour faire une soupe alors que le problème de la faim dans le monde est loin d'être règlé ?

Pour terminer sur une note moins négative, un proverbe (qui semble-t-il serait originaire du Kenia) et un lien.

La terre ne nous a pas été léguée par nos parents, mais prêtée par nos enfants.

Vous pouvez agir aujourd'hui en faveur de la protection des requins, j'expliquerai dans un prochain billet pourquoi la Polynésie française est un enjeu majeur.

mercredi 12 octobre 2005

Destruction d'un mythe

L'agence de marketing / communication Saatchi & Saatchi aime les requins. Malheureusement la campagne réalisée n'a pas eu d'écho en France et il n'y a quasiment aucune trace sur le Web. Voici l'affiche qui a été réalisée :

Bien sûr tout le monde reconnaît l'affiche du film « Les dents de la mer » mais les rôles sont ici quelque peu inversés. Voici une traduction pas parfaite en français du texte qui figure sur l'affiche :

Les terrifiants faits du terrifiant tueur n°1 de requins

l'homme

pêche au palangrier, finning, surpêche.

Alors que seulement quelques humains sont tués par des requins chaque année, des millions de requins sont tués par des humains - 100 millions rien que pour leur seuls ailerons - les populations de requins se sont effondrées et certaines espèces approchent même de l'extinction.

Retourner l'affiche du film qui a contribué pour beaucoup à la mauvaise image de marque des requins est une idée bien trouvée. Dommage que ce genre d'initiative soit trop rare.

L'Égypte devrait interdire la pêche aux requins

La pêche aux requins (qui ne vise qu'à prélever les ailerons et les exporter en Asie) est une activité lucrative pour quelques individus or la plongée sous-marine en Mer Rouge est une véritable industrie, cette industrie a compris qu'un requin vivant a bien plus de valeur qu'un bol de soupe. La majorité des plongeurs adorent voir des requins mais il n'y a pas que cet aspect, la santé d'un récif dépend directement des requins et si le récif se dégrade il y a moins d'intérêt à plonger.

C'est d'autant plus nécessaire en Égypte que le nombre de plongées dans les stations balnéaires est considérable, le milieu est donc déjà mis à mal bien que certaines mesures comme l'interdiction du port de gant visent à limiter les dégâts.

Protéger une ressource et pouvoir l'exploiter durablement c'est de l'économie mais aussi de la sagesse.

Edit : citation d'un élément très intéressant donné par Egypt Today

It has been estimated that each shark in the Red Sea generates approximately 10,000 pounds sterling in income to the country.

On a estimé que chaque requin de le Mer Rouge était générateur d'à peu près 10000 livres égyptiennes (4347 €) de revenus pour le pays.

J'ai employé le conditionnel dans la mesure où à ma connaissance le texte n'est pas encore signé et échaudé par la loi « bientôt » publiée en Polynésie française depuis plus de deux ans je reste prudent.

Espérons que dans sa version finale l'interdiction s'appliquera à toute la Mer Rouge et non pas qu'aux seuls sites balnéaires (comme aux Maldives).

Si ce texte est plutôt une bonne nouvelle son application en revanche risque d'être très délicate : l'Égypte est connue pour la corruption de ses fonctionnaires.

Sources : Longitude 181, Dive Magazine, Divernet, Egypt Today

mardi 11 octobre 2005

Laisser rouler le bon temps

Quand on arrivait à la Nouvelle Orléans on ne pouvait pas se croire aux États-Unis, le politiquement correct n'était vraiment pas de mise ; et puis surtout c'était une ville avec une odeur et une histoire.

Tout n'était pas rose bien sûr, la pauvreté bien rangée au détour d'un quartier, contraste cinglant mais réalité du sud américain et malgré tout la joie de vivre ; interdiction de circuler en voiture dans l'après-midi sur Bourbon street pour laisser passer les défilés impromptus avec fanfare ; le Jazz et le Blues ; la bonne bouffe ; les réverbères courbés qui semblaient droits quand on sortait des bars...

Excepté Tokyo je n'ai pas le souvenir d'une ville aussi déjantée.

Après la ruine de la Nouvelle Orléans par Katrina et le laxisme de l'administration américaine, la New Nouvelle Orléans risque de devenir une ville américaine typique, sans saveur et sans âme, un mall et un financial district, et le Mississippi qui gronde au loin et qui se souvient.

New Orleans, I will miss you.

Des threads mais pour quoi faire ?

Quand je suis tombé sur ce bout de code (qui était quand même un petit peu plus compliqué que celui qui figure ici) ma première réaction a été « Où est l'astuce ? » donc vérification soignée car la méfiance est de guise quand on ne comprend pas l'intérêt du code, souvent cela cache des effets de bord terrifiants ;-) . Et puis non je ne rêve pas... j'arrête le teasing là, admirez :

int done ;

void doSomethingUseful (void * scratch)
{
  // accès à une base de données, pas d'intérêt direct avec l'exemple
  ...
  done = 1 ;
}

void doSomethingUseless (void)
{
  done = 0 ;
  BeginThread (doSomethingUseful,NULL) ;
  while (! done)
    ;
}

int main (int argC, char * * argV)
{
  doSomethingUseless () ;

  return (0) ;
}

Oui vous lisez bien il s'agit de l'émulation d'un appel de fonction en passant par un thread ; mais le plus innovant réside dans l'attente active (while (! done)) qui permet de consommer pour rien du CPU mais bon aujourd'hui la puissance CPU... Les puristes (ou les méchants) ajouteront qu'il aurait été de bon goût de déclarer la variable done avec l'attribut volatile mais à ce stade il ne faut peut être pas être trop exigeant.

lundi 10 octobre 2005

Il est libre max

Tout le monde connaît l'histoire du polytechnicien et de l'eau froide ? Nan ? Bon....

Un polytechnicien dispose d'un réchaud à gaz, d'allumettes, d'une casserole et d'un robinet alimenté en eau. On lui demande de produire de l'eau chaude.

Le polytechnicien explique sa façon de procéder :

  • Je remplis la casserole avec de l'eau,
  • j'allume le réchaud à gaz avec les allumettes,
  • je pose la casserole sur le réchaud.

Au bout de quelques minutes l'eau sera chaude.

On lui demande maintenant de produire de l'eau froide et sa réponse est :

Facile ! On se ramène au problème précédent et on attend que l'eau refroidisse.

Après cette introduction, qui je pense illustre bien le manque d'innovation de la plupart des entreprises françaises du logiciel, voici quelques exemples (vécus) de perversion de code MS-SQL :

Vous voulez obtenir le dernier ID attribué en vue de créer une nouvelle ligne (en soi c'est déjà une mauvaise idée, mais bon) comment faire ?

select top 1 myid from mytable order by myid asc ;

Outre le fait que cette technique consistant à récupérer le dernier ID attribué soit incompatible avec un environnement multi-utilisateurs, remarquons que SQL dispose d'une construction standard et portable pour faire de même et accessoirement sans mettre à plat le serveur :

select max(myid) from mytable ;

Passer d'un sytème de type séquentiel indexé (ISAM) à une base de données relationnelle demande habituellement du travail et nécessite de repenser l'organisation des données ; mais certains considèrent que c'est une perte de temps :

clé primaire
inutile !
clé secondaire
voir ci-dessus
variables bindées dans les requêtes
c'est quoi ?
index adéquats
non surtout pas, ajouter un champ dans un index ça augmente le nombre d'I/O et ça ralentit

Non ce qui est vraiment important c'est d'émuler la logique de l'ISAM en SQL avec des perles comme :

select top 1 * from mytable where mykey > lastkey order by mykey asc ;

Qui a dit nextkey ? Et puis sur une table de 6 millions de lignes ça se sent à peine ;-) .

Edit : Le code ci-dessus est encore plus croustillant quand on sait qu'il n'y pas de clé primaire !

Ce « code » est bien sûr en « production », le jour où un DBA s'étonnera de la charge du serveur SQL et verra passer les requêtes...

CSS je t'aime, moi non plus

J'adore le principe des CSS mais néanmoins il y a eu des ratés dans la conception. Le W3C n'a pas considéré l'automatisation de la création de sites en particulier la substitution mécanique de feuille de style.

Ce qui fait cruellement défaut, à mon avis, est un macro processeur qui permettrait par exemple de définir des couleurs ou d'autres propriétés. On aurait alors une série de feuilles de style de ce genre :


media "screen"
{
  @import "layout.css" ;
  @import "colors-sharky.css" ;
  @import "style.css" ;
}
 

Avec colors-sharky.css comme ceci :


/* colors-sharky.css */

# define title-fg #c00
# define title-bg #fff
...

Et style.css ainsi :


/* style.css */

h1, h2, h3, h4, h5, h6
{
  color: $(title-fg) ;
  background-color: $(title-bg) ;
}
...

De cette façon il serait facile de proposer une maquette visuelle avec un layout variable (deux / trois colonnes par exemple) et une palette de couleurs donnée. Si cela peut paraître simpliste, détrompez-vous : c'est un frein majeur à la réalisation d'un progiciel de gestion intégrale de site web. Par ce biais il serait possible de proposer un catalogue pour la décoration de son site web en utilisant une combinatoire contrôlée.

Bien sûr il est possible de simuler cela côté serveur mais outre le coût, devoir modifier du code qui crée du code n'est pas toujours la meilleure idée.

Juste mes 0,02 € pour CSS version 4.

Edit : j'oubliais dans ma liste de souhaits les commentaires à la C++ (//).

dimanche 9 octobre 2005

Il me faut une section critique !

Créer des programmes utilisant des threads et des points de rendez-vous est l'une des choses les moins faciles de l'informatique. Comme les événements sont asynchrones il est très difficile de prévoir le comportement sauf à appliquer une méthodologie stricte et d'avoir aussi un peu d'expérience.

Certaines personnes n'ont pas le temps d'apprendre la théorie mais ont l'instinct de comprendre superficiellement les choses et de mal les appliquer.

Pour illustrer la théorie je vais prendre l'exemple classique de l'incrémentation d'une variable en C :


# include <stdio.h>

int var = 0 ;

void inc (void)
{
  ++ var ;
}

int main (int argC, char * * argV)
{
  int i ;

  for (i = 0 ; i < 100000 : i ++)
     inc () ;

  printf ("Total : %d\n",var) ;
  return (0) ;
}

Ce code anodin va afficher 100000. Maintenant en utilisant deux threads comme ceci (code simplifié) :


# include <stdio.h>

int var = 0 ;

void inc (void)
{
  ++ var ;
}

void thread1 (void * scratch)
{
  int i ;

  for (i = 0 ; i < 50000 : i ++)
     inc () ;
}

void thread2 (void * scratch)
{
  int i ;

  for (i = 0 ; i < 50000 : i ++)
     inc () ;
}

int main (int argC, char * * argV)
{
  CreateThread (thread1, NULL) ;
  CreateThread (thread2, NULL) ;
  Sleep (5) ;

  printf ("Total : %d\n",var) ;
  return (0) ;
}

Nous allons avoir deux threads qui vont procéder à l'incrémentation de la variable donc 2 * 50000 = 100000. Et bien non le résultat sera inférieur à 100000, pour comprendre pourquoi il faut aller voir au niveau du code en assembleur i386 :


inc:
  mov ebx,[var]
  inc ebx
  mov [var],ebx
  ret

Pour incrémenter la variable il faut (en simplifiant) trois opérations élémentaires, donc entre le moment où la variable est chargée dans le registre ebx et le moment où la valeur est réactualisée il se peut très bien que dans l'intervalle le deuxième thread ait fait les mêmes opérations mais qui seront écrasées par le mov [var],ebx du premier thread.

Il faut donc que la variable var ne puisse pas être modifiée durant les phases de chargement dans le registre, incrémentation du registre, recopie du registre dans la variable, pour ce faire il existe un objet appelé mutex ou section critique qui permet de garantir que les opérations ne seront pas interrompues pas un autre thread, ce qui donne :


CRITICAL_SECTION cs ;

void inc (void)
{
  EnterCriticalSection (& cs) ;
  ++ var ;
  LeaveCriticalSection (& cs) ;
}

Donc un objet section critique (cs) commun aux deux threads et le compte sera bien de 100000 mais comme il ne faut pas freiner l'innovation je laisse à votre sagacité le code suivant qui est en production sur des serveurs (disclaimer : je n'ai pas pondu ce code).


...
void inc (void)
{
  CRITICAL_SECTION cs ;

  InitializeCriticalSection (& cs) ;
  EnterCriticalSection (& cs) ;
  ++ var ;
  LeaveCriticalSection (& cs) ;
}
...

Pas mal, non ?

samedi 8 octobre 2005

Elle s'appelle Nicole...

Nommée ainsi en hommage à Nicole Kidman (qui adore ces animaux), Nicole, un requin blanc femelle, a été équipée d'une balise qui enregistre la position et la profondeur en continu et qui se libère du requin au bout d'une durée déterminée afin de délivrer les données via une liaison satellite.

Jusque là rien de très extraordinaire sauf que l'examen des données en a étonné plus d'un.

On trouve des requins blancs à proximité des côtes principalement dans trois zones géographiques :

  • Afrique du sud
  • Californie / Mexique
  • Australie

Curieusement les requins blancs d'Afrique du sud sont les seuls à faire des bonds hors de l'eau pour attaquer des otaries, les autres populations n'ont pas ce comportement mais elles ont également des proies différentes.

Des expériences ont été faites pour tenter de susciter ce comportement en utilisant une otarie factice en Australie et en Californie avec succès. Un mythe s'écroula : la population des requins blancs sud africains n'a pas développée un comportement spécifique.

Mais Nicole apporte un élément que personne n'avait envisagé faute de données...

Les requins blancs effectuent-t-ils des grandes migrations ?

La réponse est maintenant oui même si la motivation de ces migrations n'est pas connue, jugez plutôt :

  • migration d'Afrique du sud vers l'Australie (11000 km !) en 99 jours
  • retour en Afrique du sud au bout de 6 mois

À la fois la distance et la vitesse constituent un record pour des poissons, le précédent record était détenu par un requin bleu vu au large de Monterey (Californie) puis quelques semaines plus tard proche des côtes du Japon.

Les données de profondeur indiquent que pendant son voyage Nicole serait restée près de la surface ce qui laisserait penser que pour se diriger Nicole exploiterait le soleil et la lune comme points de repère même si la ligne latérale est supposée pouvoir jouer ce rôle grâce aux variations de champs magnétique terrestre.

Tristement cela démontre aussi à quel point les requins sont toujours méconnus...

Sources : Cyberpresse, Science, Vol. 310 No. 5745 (accès payant), BBC News, National Geographic, Physorg

vendredi 7 octobre 2005

Sweet home !

Je déménage bientôt et je perds 10 m2 dans l'histoire ainsi que mon balcon et la vue que j'avais sur Paris. Du coup j'ouvre ce blog pour augmenter ma surface virtuelle vitale !

On trouvera dans ce blog en vrac des billets sur des sujets comme :

  • Requins
  • Technologies web
  • L'Open Source

Mais aussi sur un projet qui me tiens à cœur ; j'espère le démarrer d'ici quelques semaines.

Vous ne trouverez pas mon CV dans la mesure où je suis quelque peu en froid avec mon futur ex-employeur et que certains de mes propos à venir ici bas pourraient être éventuellement considéré comme diffamatoires ce qui serait gênant devant la Cour Prud'homale mais ce serait dommage aussi de laisser sous silence des perles illustrant la médiocrité de certaines entreprises prétendant travailler dans le domaine de l'informatique.

J'espère Cher Lecteur que tu auras plaisir à lire ce blog et à y participer.

Depuis le 1/1/2005...

  requins ont été tués dans le monde. Ces prédateurs indispensables au fonctionnement de l'écosystème récifal et océanique sont menacés d'extinction.

Aidez-nous à faire des 4,5 millions de km2 de superficie maritime de la Polynésie française une réserve protégée pour les requins. Mauruuru.